Cancer du poumon

Cette rubrique contient des informations générales sur la santé. Elles ne sont pas destinées à remplacer les conseils médicaux de votre médecin.

cancer du poumon

Évaluation initiale

Un cancer du poumon peut être suspecté soit parce que le patient présente des symptômes évocateurs d’un cancer (p. ex., toux, hémoptysie, dyspnée, perte de poids), soit parce qu’une anomalie a été découverte accidentellement (p. ex., scanner thoracique obtenue chez un patient asymptomatique pour une autre raison) ou par dépistage du cancer du poumon.

Lors de l’évaluation clinique, nous maintenons un indice de suspicion élevé de maladie ganglionnaire ou métastatique. Chez les patients suspectés d’un cancer du poumon, nous obtenons généralement une formule sanguine complète, les électrolytes, le calcium, la phosphatase alcaline, l’alanine aminotransférase, la créatinine et l’albumine.

Imagerie radiologique du cancer du poumon

L’approche de l’imagerie pour les patients suspectés d’un cancer du poumon varie d’un centre à l’autre. Les approches acceptables doivent établir le stade radiologique le plus élevé et identifier le site de biopsie optimal. Une fois l’imagerie terminée, nous procédons au choix d’un site de biopsie optimal ou d’une approche chirurgicale, dont les détails sont discutés séparément.

  • Scanner thoracique – Chaque patient suspecté d’un cancer du poumon devrait subir un scanner thoracique avec produit de contraste. Le scanner thoracique fournit des informations préliminaires utiles sur le stade des métastases ganglionnaires tumorales (TNM), les affections pulmonaires associées et les cibles potentielles de la biopsie.

Approche clinique

Cette approche consiste à utiliser la tomodensitométrie thoracique et l’évaluation clinique pour déterminer si une imagerie supplémentaire doit être réalisée afin de déterminer les sites potentiels de métastases.

  • Le scanner thoracique initial avec contraste est évalué pour évaluer l’étendue de la tumeur primitive et sa propagation potentielle au médiastin, au foie, au squelette thoracique et aux glandes surrénales.
  • Une imagerie supplémentaire est réalisée chez les patients présentant des symptômes focaux, des signes ou des tests de laboratoire évocateurs d’une maladie métastatique et/ou chez les patients présentant une forte probabilité d’avoir des métastases cérébrales (par exemple, maladie de stade III ou IV).
  • Une imagerie répétée ou supplémentaire est réalisée chez les patients lorsque de nouveaux symptômes apparaissent (par exemple, des douleurs osseuses ou des maux de tête), une progression rapide est suspectée ou lorsqu’il y a un retard significatif dans le début du traitement de huit semaines ou plus.

Les avantages de cette approche incluent la minimisation des tests de faible valeur. Les limites incluent la faible sensibilité du scanner thoracique pour la détection des métastases ganglionnaires, la nécessité d’une confirmation par prélèvement de tissus et la possibilité de manquer une maladie occulte.

Approche d’imagerie complète

Cette approche utilise la tomographie/CT par émission de positons au F18-fluorodésoxyglucose du corps entier (TEP/CT au FDG) avec ou sans imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale pour déterminer le stade radiographique le plus probable et le site de biopsie optimal.

  • Pour les patients chez lesquels un cancer du poumon est considéré comme hautement probable et chez lesquels des métastases médiastinales ou à distance sont suspectées (par exemple, suspicion d’une maladie de stade III ou IV) ou chez lesquels un diagnostic de cancer du poumon a déjà été posé, une TEP/TDM au FDG est réalisée, même si une tomodensitométrie thoracique a déjà été obtenue. Lorsque la TEP ou la TEP/TDM intégrée ne sont pas disponibles, la stadification conventionnelle avec tomodensitométrie abdominale et scintigraphie osseuse est suffisante, bien que moins sensible. Cette approche fournit une analyse complète des ganglions lymphatiques basée sur l’image et est étayée par des données qui indiquent que la TEP/TDM intégrée est supérieure à l’une ou l’autre modalité seule pour détecter les maladies occultes.
  • Les patients atteints d’une maladie CT de stade III ou IV subissent également généralement une imagerie de routine du cerveau avec une IRM avec injection de gadolinium, ou une tomodensitométrie avec contraste si l’IRM n’est pas disponible. Cette stratégie permet également la détection précoce et le traitement des métastases cérébrales avant le développement de déficits neurologiques ou de convulsions.
  • Pour les patients suspectés d’un cancer du poumon à un stade localisé (par exemple, stade I/II), l’imagerie avec TEP/TDM au FDG corps entier est controversée et dépend de plusieurs facteurs, notamment le stade radiographique, la taille de la lésion et la possibilité de résection. De nombreux experts réalisent une TEP/TDM dans ce groupe de patients dans l’espoir que la TEP/TDM réduira davantage le risque de chirurgie inutile et guidera le site de biopsie optimal. D’autres experts effectuent d’abord une TEP/TDM de manière sélective chez certains patients (par exemple, les patients présentant des signes de ganglions hilaires) ou effectuent d’abord une biopsie tissulaire sans TEP/TDM (par exemple, les patients présentant de petites lésions se prêtant à une résection curative)

Cette approche est étayée par la capacité supérieure de la TEP/TDM à détecter une maladie occulte par rapport à l’une ou l’autre modalité seule et par des données contradictoires suggérant une réduction possible des thoracotomies potentiellement évitables par la détection d’une maladie occulte de stade IV. Les limites de la TEP ou de la TEP/TDM sont le taux de faux positifs relativement élevé, l’absence de critères standardisés concernant ce qui constitue un résultat positif, la faible sensibilité pour la détection des métastases cérébrales, la nécessité d’une confirmation sur un prélèvement de tissus et les problèmes liés au coût d’un tiers. -partis payeurs.

Diagnostic et stadification du cancer du poumon

Un diagnostic de cancer du poumon est posé sur la base de l’évaluation pathologique d’échantillons cytologiques (par exemple, liquide pleural) ou histopathologiques (par exemple, biopsie tissulaire). Il convient d’envisager d’obtenir un échantillon suffisamment grand pour permettre une analyse immunohistochimique (IHC) et génétique supplémentaire.

L’adénocarcinome, le carcinome épidermoïde, le carcinome adénosquameux et le carcinome à grandes cellules sont les quatre principaux sous-types histologiques du cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC). La principale entité du diagnostic différentiel du CPNPC est le cancer du poumon à petites cellules (SCLC). Bien que les caractéristiques cliniques et d’imagerie puissent aider le clinicien à distinguer le CPNPC du CPPC, les caractéristiques histopathologiques et les marqueurs IHC sont nécessaires pour faire cette distinction.

À l’aide des résultats radiologiques et pathologiques, le cancer du poumon est stadifié à l’aide de la huitième édition du système de métastases tumorales et ganglionnaires.

Source : UpToDate

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