
Épidémiologie et étiologie des lombalgies
La plupart des patients qui se présentent pour des lombalgies dans des établissements de soins primaires souffriront de maux de dos non spécifiques. Ces patients s’amélioreront généralement en quelques semaines à plusieurs semaines grâce à des soins conservateurs ou personnels. Moins de 1 pour cent auront des étiologies graves (par exemple, tumeur maligne ou infection). Moins de 10 pour cent auront des étiologies spécifiques moins graves (par exemple, fracture vertébrale par compression, radiculopathie ou sténose vertébrale)
Évaluation initiale de la lombalgie
Une anamnèse ciblée et un examen physique suffisent pour évaluer la plupart des patients souffrant de maux de dos datant de moins de quatre semaines. L’anamnèse et l’examen physique doivent identifier les caractéristiques suggérant que l’imagerie et/ou d’autres évaluations sont indiquées.
● L’imagerie n’est pas indiquée pour la plupart des patients souffrant de lombalgie aiguë –
La majorité des patients souffrant de lombalgie de moins de quatre semaines ne nécessitent pas d’imagerie. Parmi les patients vus en soins primaires, moins de 1 pour cent nécessiteront une imagerie avancée immédiate (par exemple, imagerie par résonance magnétique [IRM] ou tomodensitométrie [TDM]).
Tout patient présentant des symptômes de compression de la moelle épinière ou de la queue de cheval ou des déficits neurologiques progressifs et/ou sévères doit subir immédiatement une IRM de la colonne lombaire pour une évaluation plus approfondie et une orientation urgente vers un spécialiste. Ces symptômes et signes comprennent une nouvelle rétention urinaire, une incontinence par débordement vésical, une nouvelle incontinence fécale, une anesthésie en selle et des déficits moteurs importants non localisés à une seule racine nerveuse.
Les autres patients pouvant nécessiter une imagerie lors de l’évaluation initiale comprennent ceux présentant une suspicion modérée à élevée d’infection de la colonne vertébrale, des facteurs de risque de cancer métastatique et une suspicion de fracture vertébrale par compression.
Évaluation ultérieure des patients présentant des symptômes persistants
Les patients qui ne se sont pas améliorés après quatre à six semaines de traitement conservateur et qui n’ont pas reçu d’imagerie lors de l’évaluation initiale sont réévalués :
Les patients présentant des symptômes persistants dus à une radiculopathie lombo-sacrée ou à une sténose vertébrale qui sont candidats et intéressés par des thérapies invasives (par exemple, chirurgie ou injection péridurale pour la radiculopathie) doivent subir une IRM de la colonne lombaire pour une évaluation plus approfondie.
Chez les patients souffrant de lombalgie qui présentent des facteurs de risque de cancer, nous évaluons la vitesse de sédimentation des érythrocytes (VS) ou la protéine C-réactive (CRP) et des radiographies simples.
Parmi les autres patients pouvant avoir besoin d’une imagerie figurent ceux qui s’inquiètent de la spondyloarthrite axiale et de l’arthrose.
Chez les autres patients pour lesquels il n’y a pas d’inquiétude quant à une étiologie particulière, nous traitons généralement avec un traitement conservateur pendant huit semaines supplémentaires.
Pour les patients sans inquiétude quant à une étiologie particulière et qui ne se sont pas améliorés après 12 semaines au total, nous effectuons généralement une image avec une radiographie simple et envisageons des références pour une évaluation et un traitement plus approfondis.
Source : UpToDate